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Du 15 au 19 février 2008, l’association BIBLIO voulait accueillir à Bordeaux deux écrivains algériens, Hakim Miloud et Abd al-wahhab ben Mansour, auxquels nous avions proposé une série de rencontres sur la littérature algérienne.
Hakim Miloud, poète et traducteur, a publié Cinq fragments du désert chez Actes Sud, un ouvrage bilingue, d’abord rédigé en français par Rachid Boudjedra, puis traduit en arabe par Hakim Miloud. C’est notamment de cet étonnant projet d’écriture bilingue qu’il allait être question lors de nos entretiens.
Abd al-wahhab ben Mansour, en revanche, n’a pas encore été traduit en France.
Pourquoi inviter ces deux auteurs? Pour enrichir les travaux que nous avions entrepris dans le n°21, pour la préparation duquel nous avions lu de nombreuses oeuvres algériennes d’expression française, soit les seules, quasiment, à être disponibles sur le marché français. Nous voulions en effet discuter de la production arabophone en Algérie : quelle est son importance? quelles significations revêt le choix de l’arabe comme langue d’expression littéraire? quelles sont les conditions de publication aujourd’hui en Algérie? Un échantillon des questions que nous nous posions et que nous jugions utiles de proposer au public bordelais.
Malheureusement, les autorités françaises ont refusé d’accorder un visa aux deux écrivains. Il ne nous appartient pas ici de commenter davantage cette décision, mais nous avons à coeur de la condamner. L’association renouvellera bientôt cette invitation.
En lieu et place du programme initialement prévu, deux tables rondes sur la littérature algérienne ont été organisées en compagnie du poète algérien Lahouari Ghazzali, qui vit et enseigne à Bordeaux. Une trentaine de personnes ont pris part à ces tables rondes.