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samedi 14 mars 2009

Exposition "Minéral" de Gabriel Verger



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14 mars : vernissage de l’exposition « mineral »

L’exposition « Minéral » de Gabriel Verger a été proposée au public bordelais dans la salle d’exposition de la Bibliothèque Mériadeck, du samedi 14 mars au samedi 4 avril 2009. L’expo constituait notamment le cadre poétique de la seconde partie du spectacle.

L’exposition « Minéral », qui comprenait une série d’œuvres picturales conçues à partir de pigments, de terres, de sables et de matières « minérales », s’inscrivait aussi dans une rétrospective sur le courant artistique du « Land Art » proposée par la bibliothèque Mériadeck.

Voici un article paru dans Sud-Ouest au moment de l’exposition.

EXPOSITION. Les compositions « minérales » de Gabriel Verger, artiste Land Art, à voir à la bibliothèque de Mériadeck
Au-delà du carré
Depuis 1996, Gabriel Verger collectionne la roche ferrique, les débris fins de poussière, les terres de France et d'ailleurs. Les pigments bleus, ocre jaune, ocre rouge, bruns, noir, gris ou blanc se fondent et s'agglutinent dans des compositions minimales, qui tranchent avec l'épaisseur picturale d'un matériau devenu rude.
Le carré se décline à l'infini, se mouvant lentement, presque imperceptiblement d'une composition à l'autre, devenant rectangle, changeant de teinte, se laissant envahir parfois de lumière d'or ou de touches miroitées, mais récidivant inlassablement.
La représentation paysagère reste indéfinie, l'ensemble peut prendre des allures éthérées et spirituelles, se référant au bouddhisme comme à la géographie. Si certains trouveront l'ensemble austère, il ne faut pas en rester là. S'arrêter aux considérations esthétiques relève presque de l'absurde tant ces oeuvres sont reliées à une démarche qui surplombe ces morceaux choisis.
Enfance paysanne
Dans un coin une vidéo retrace les interventions paysagères de cet artiste né en 1936 à Orléans dans un milieu agricole. Une enfance paysanne qui détermine son rapport aux matériaux bruts et son goût pour la matière. S'il enseigne à l'école des Beaux-Arts d'Angoulême entre 1975 et 1995, ses explorations paysagère et créatrice débutent à l'aube des années 70. Disséminant des miroirs dans la nature, il développe une réflexion sur l'objet réfléchissant, pointant des étendues menacées ou accidentée, comme sur une plage de Lacanau pointillée de blockhaus ou encore sur le site de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux.
Il intègre également une vision plus bucolique notamment en Charente, où les reflets propagent le motif du coquelicot avec densité, quand ailleurs ils rapportent des arbres situés hors champ et continuent ainsi la ligne esquissée d'une montagne. Verger joue avec le rétinien, faisant dévoiler ce qui devrait échapper à la vision frontale, créant de nouvelles associations spatiales, décalant notre regard, le laissant être happé, trompé ou conquis, dans la couleur et le motif, au-delà de ce qui est simplement visible.
Anna Maisonneuve